Maintenant, je sais...
... la douleur de donner la vie.
Pardon, mon fils, de t'avoir fait vivre ce moment tout seul.
J'aurais tellement voulu...
... la joie de mettre au monde un enfant.
Merci, ma fille, de m'avoir fait partager ces instants dans la douceur.
J'ai tellement eu de chance...
... la peur de te perdre dans les dédales d'un magasin.
... l'angoisse de te laisser, inquiet, sur ton lit d'hôpital.
J'aurais tellement voulu...
... la douceur des retrouvailles, ton coeur contre mon coeur.
... la tendresse des bisous, tes lèvres sur ma joue.
J'ai tellement eu de chance...
... la colère qu'on peut exprimer devant une bêtise.
... la rage qui nous tient lorsqu'on est à bout...
J'aurais tellement voulu...
... le bonheur des câlins qui "réparent" tout
... le pardon, un petit mot doux trouvé sous mon oreiller.
J'ai tellement eu de chance...
... la tristesse de se séparer, la peur de l'inconnu.
... le désespoir qui s'immisce, le pire que l'on craint.
J'aurais tellement voulu...
... l'encouragement nécessaire pour avancer.
... le combat et la force qu'il faut inculquer pour lutter.
J'ai tellement eu de chance...
... qu'un jour vous quitterez le nid
mais que j'aurai une fille de plus, un fils de plus.
J'en aurai de la chance...
... mais que la porte, toujours, vous sera ouverte
à vous deux, trois, quatre...
J'aurai tellement de chance...
Nellylène